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Vers l’an 70 avant J.-C. la tribu Scythique des Sus ou Suars fonda dans le Guzârat un empire qui dura environ 400 ans ; ils donnèrent leur nom à cette contrée, le Surahtra, pays de Surate et, furent remplacés en 319 par les Wallabbas. Ils avaient un port qui faisait un grand commerce avec l’Égypte et l’Europe.

On fait remonter au iie siècle avant J.-C. l’admission des Radjapoutes dans la classe des Kchattrias pour remplacer les anciens qui s’étaient convertis au Bouddhisme. Ils s’établirent alors dans la contrée qui a pris et conservé leur nom. Vikramadita roi d’Udgein (Oudgiana) dans le Radjapoutana fut le premier des souverains Radjapoutes qui combattit les Sakas bouddhistes. Il leur infligea de sanglantes défaites vers l’an 56 avant J.-C. Sa cour était le rendez-vous de tous les beaux esprits du temps.

L’an 31 du même siècle, la dynastie des Andrahs supplanta dans le Magadha celle des Kanewas et fournit 31 rois qui régnèrent sur l’Inde Septentrionale jusqu’à l’an 436 après J.-C. Ils étaient bouddhistes et on leur attribue la construction du magnifique temple d’Amaravati.

Le Royaume d’Orissa avait une dynastie propre. Le littoral du golfe du Bengale obéissait aux rois Andhras ou Gangas du Kalinga.

L’Inde centrale était occupée par les Kôles, les Bilils, les Konds, les Curumbars etc.

Ces derniers formèrent jusqu’au milieu du 11e siècle une puissante monarchie avec Canjipuram pour Capitale.

Le Sud se partageait entre les royaumes de Chola, Pandion et Chera, et l’état de Kongu en formation, comprenant les provinces actuelles de Salem et de Coïmbatour.

Ceylan. — Sous Devanampyatissa, le plus illustre et le plus pieux des rois de Ceylan qui régna de 307 à 207 avant notre ère, cette île fut convertie au Bouddhisme par Maheinda fils du roi Açoka assisté de 4 religieux dans son apostolat. Les missionnaires furent accueillis à la capitale Lanka avec toute la faveur possible par le roi qui était un tributaire d’Açoka. Les succès de la prédication furent très rapides et bientôt on construisit des Viharas pour servir de lieux d’étude, de noviciat et de retraite pour les religieux, entre autres le Mahavihara (grand Vihara) le plus ancien et le plus grand de l’Île. Le roi lui attribua de