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Page:Langlois - La decouverte de l'Amerique par les Normands vers l'an 1000. Deux sagas islandaises, 1924.djvu/13

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VII
INTRODUCTION

manuscrit 557, sous les titres de Saga de Thorfin Karlsefni et Snorri, fils de Thorbrand.

Il existe, en danois, en anglais et même en latin de très nombreux ouvrages sur l’aventure du Vinland, on en trouvera une liste au chapitre Bibliographie. Volontairement, cette liste est incomplète. Elle eût été beaucoup trop longue et certains ouvrages manquent de valeur originale et peuvent être considérés comme de peu de valeur pour l’exposition de la question. Enfin, dans la masse des documents publiés à l’étranger, certains ouvrages ont pu échapper à nos recherches, je ne les crois pas nombreux.

Dans ces ouvrages, et souvent avec passion, les différents auteurs ont fouillé tous les détails de l’aventure et des textes. Il m’est apparu toutefois qu’un côté avait parfois été négligé, c’est le côté purement psychologique. Certains auteurs se sont bornés peut-être trop exclusivement à une sorte de discussion littéraire, d’autres ont cherché dans les hardis compagnons d’Eirik le Rouge, des gens d’une formation intellectuelle qui ne me semble répondre ni à leur culture probable, ni à leur genre d’existence. Sans chercher en aucune façon à les rabaisser, je crois qu’il est plus judicieux de les considérer comme ne possédant que l’intellectualité quelque peu rudimentaire des fermiers-marins ou des négociants nomades de leur époque, avec leurs qualités et leurs défauts. Partant de cette base, bien des choses s’éclairent qui pouvaient paraître extraordinaires.

Je tiens à remercier M. Grandidier, Secrétaire Général de la Société de Géographie de France et M. Reizler, Bibliothécaire de la même Société, qui, après m’avoir ouvert le champ de cette étude, m’ont fourni les moyens de la produire ; M. le Pr P. Rivet, Secrétaire de la Société des Américanistes de Paris, qui m’a aidé, sans compter de sa profonde érudition ; M. A. Fossum, qui a bien voulu me donner, en dehors de son remarquable ouvrage, des renseignements précieux ; M. Hovgaard, qui m’a autorisé à puiser, à discrétion, parmi les croquis et les photographies de son ouvrage si abondamment documenté.