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Page:LeMay - Picounoc le maudit (2 tomes en 1 volume), 1878.djvu/100

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PICOUNOC LE MAUDIT.

numéros !… Je suis assorti, bien assorti !… Tenez ! regardez cette batiste, c’est comme de la soie : ça reluit, c’est fort… ne craignez pas ! touchez, touchez !… Allons ! que vais-je vous vendre ? Il faut que vous m’encouragiez. Je commence ; je suis étranger ici, et c’est la première fois que je passe dans cette paroisse… Une belle paroisse assurément, et riche ! cela se voit…

Noémie regardait son mari et n’osait rien toucher. Elle avait besoin d’une robe pour le petit, d’un tablier pour elle-même, et de beaucoup d’autres petits objets… Djos lui dit à la fin :

— Achète ce que tu voudras ; je n’ai pas coutume de te gêner… Elle acheta, pour son enfant, une étoffe fort jolie… Comme il sera mignon là-dedans ! pensait-elle. Elle acheta aussi quelques autres petites choses.

— Ce n’est pas tout, reprit le marchand, il vous faut un châle, Madame. J’en ai un bien beau, de soie avec une fleur de satin brodée dans la pointe… et il est grand ! vous pouvez vous envelopper toute entière dedans, voyez ! je le déplie.