égard, Geneviève, et, peut-être que sa bienveillance n’est pas encore fatiguée.
— S’il était hypocrite ?
— Pourquoi parlez-vous ainsi, Geneviève.
— Parce que je t’aime.
— Et lui, pensez-vous qu’il m’aime aussi ? demanda la veuve en souriant.
— Lui ? ah ! s’il ne t’avait pas aimée, tu ne serais pas dans la peine et la misère comme tu l’es aujourd’hui !
Cette réponse de la folle fit une impression pénible sur l’esprit de Noémie. Elle ne répondit rien. Agnès qui était sortie pour traire la vache entra avec sa chaudière.
— Le lait est une bonne boisson, dit la folle, et ceux qui en boivent beaucoup sont d’un tempéramment doux et calme.
— D’où venez-vous, Geneviève, il y a plusieurs jours que l’on ne vous a vue ? demanda Agnès.
— Je voyage autour de la terre en attendant que j’entre dedans.
— Quelle singulière pensée ! On dirait Ge-