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Page:LeMay - Tonkourou (nouvelle édition de Les Vengeances), 1888.djvu/175

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vii

LA FENAISON

Pendant que le ciel rit, que le ramier roucoule,
Le travailleur se hâte et sur son front l’eau coule.
Ses vieux labeurs aimés lui semblent tout nouveaux ;
Il s’embaume du foin qui tombe sous la faulx.

Lozet, au temps jadis, couchait, dans la journée,
Un arpent et demi de l’humble graminée ;
Aujourd’hui la faulx pèse et le clos est plus grand :
Il se fatigue vite et cela le surprend.
Il taillait de l’ouvrage alors pour trois faneuses,
Et nul n’aurait osé les traiter de flâneuses :
Les fourches allaient vite. Et voilà qu’aujourd’hui
Une seule ouvrière est au champ avec lui