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Page:LeNormand - Le nom dans le bronze, 1933.djvu/113

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LE NOM DANS LE BRONZE

fin, les jeunes filles ouvrent d’elles-mêmes les tiroirs, inspectent les paperasses, passent des remarques moqueuses.

Philippe proteste alors :

— Si vous continuez avec ce sans-gêne, vous découvrirez mes secrets ! Allons prendre le thé, pour faire diversion.

La Pâtisserie française est à moitié remplie, quand ils y arrivent. Ils traversent, sous les éventails électriques, l’allée qui va d’un bout à l’autre de la longue pièce vert-pomme. Une impression de gaîté se dégage des choses. Presque toutes les tables sont occupées par des jeunes gens et des jeunes filles, qui dégustent en riant des gâteaux. Ils oublient ici leurs ennuis. Les conversations animées font briller les yeux.

On cesse un instant de causer en regardant passer Marguerite et Louise. Elles sont élégantes et jolies, et Philippe en prend sa part de gloire. Il est gai, plus en train, plus insouciant que d’ordinaire. Tous les trois un moment consultent en silence leur menu, mais Marguerite, la première, choisit sans hésiter. Philippe la complimente. Au moins, elle saura se