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Page:LeNormand - Le nom dans le bronze, 1933.djvu/114

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LE NOM DANS LE BRONZE

décider dans la vie, elle paraît toujours si bien savoir ce qu’elle veut.

— Ne poussez pas vos conclusions trop loin. Je ne suis pas toujours aussi sûre de moi. Je connais aussi des heures d’hésitation…

— Je ne les imagine pas facilement…

— Mais pourquoi ?

— Je vous observe depuis que vous êtes ici. Quand nous ne savons pas de quel côté nous diriger, c’est vous qui tournez ; vivement vers le coin à visiter. Oh ! discrètement, mais vous nous conduisez tout de même. Et avec Louise ! Elle ne s’en est pas rendu compte, mais vous la menez ; n’en doutez pas. Votre programme est prêt pour toutes les sorties, votre itinéraire est fixé, avant qu’il ne soit question du voyage, votre menu, avant qu’on n’ait fait mention du banquet…

Ils rient ensemble, de bon cœur, heureux, jeunes, à l’aise. Heures délicieuses de douce et subtile amitié.

En silence un moment, ils boivent leur thé. Marguerite repousse les pensées importunes. Puis elle dit :