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Page:LeNormand - Le nom dans le bronze, 1933.djvu/146

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LE NOM DANS LE BRONZE

me sa pensée. Ingénument, elle répète la grande leçon douloureuse apprise là-bas, devant le monument Hébert, sur les remparts, elle avoue d’où lui vient son patriotisme.

Mais souvent ses yeux se remplissent de larmes pendant qu’elle parle. Lui se tait, sombre, atterré. Dans la rue, ils croisent des gens qu’ils ne voient pas, passent devant les mêmes petits magasins, où l’on doit une fois de plus discuter leur idylle. Arrivée chez elle, elle ne lui demande pas d’entrer.

Alors Steven s’en va, mais il ne croit pas encore que tout soit fini ; et, triste, irrité contre la vie, il espère un meilleur lendemain, refuse d’accepter l’irrémédiable.


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