Page:LeNormand - Le nom dans le bronze, 1933.djvu/77

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— Non, c’est incroyable, il me semble que je rêve.

Marguerite ne cesse de répéter à Louise son étonnement. Elle part tout à l’heure avec les Dupré. Pendant le repas, la veille au soir, ce voyage s’est décidé. Puisque Marguerite n’était jamais allée jusqu’à Québec, pourquoi ne pas profiter de cette occasion, occuper la place libre dans l’auto ? La chose s’était tout de suite arrangée comme rationnelle, et non comme renversante, mais Marguerite n’en revient pas !

Moitié ravie, moitié malheureuse, elle a d’impulsifs mouvements de joie, devant la perspective de ce voyage magnifique. Mais si la hâte de voir les remparts, la citadelle grise, les ruelles tortueuses, le Château, la remplit d’enthousiasme, en revanche, elle est un peu angoissée, à cause de ce milieu inconnu où elle va pénétrer et qui d’avance l’intimide. Et puis, elle re-