Montrant le corps de la comtesse, puis montrant le comte.
Que devant son amour, ou devant son sommeil.
Tuez-moi, car j’aurai sous l’eau meilleur réveil
A Kerlevan qui lui lie les mains.
Qu’ici. Toi, je te dois un baiser de ma mie.
Montrant le corps de la comtesse.
Va le prendre sans peur... Elle est bien endormie.
LE COMTE, à Boisrosé et Kervelan.
Finissez vite.
SUZANNE D’ÉGLOU, se précipitant aux pieds du comte.
Oh ! grâce, ayez pitié, pitié :
Car moi, je l’aime ! Il est à moi, je l’ai gagné.
J’ai tué ma cousine et je l’aimais. Oh grâce !
J’ai sauvé votre honneur, celui de votre race.
Oh pitié ! j’ai sauvé la comtesse de Blois.
A tous ceux qui l’entourent.
Vos cœurs sont-ils de pierre, et vos faces de bois
Que vous ne pleurez point ? Sauvez-le. C’est justice.
Je vous ai bien sauvés, moi. J’ai fait sacrifice
De tout ce qu’une femme a gardé de meilleur ;
Des rougeurs de mon front, des pudeurs de mon cœur,