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Page:Le Destin tragique de Guy de Maupassant (extrait La Trahison de la comtesse de Rhune), 1927.djvu/28

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PIERRE DE KERSAC

Comment ? Mais parle.


LE SOLDAT

Il a péri

En combattant.


LUC DE KERLEVAN, le prenant au collet.

Mais toi ?


PIERRE DE KERSAC, le dégageant.

Laisse parler ce lièvre.


LE SOLDAT

On nous dit en partant que Jeanne de Penthièvre

Était dans Nantes avec deux mille hommes en tout.

C’était faux, les Anglais avaient monté leur coup.

Nous allions la rejoindre. Étant en avant-garde,

Un soldat, mon voisin, nous dit : « Plus je regarde,

Et plus ce bois remue et semble s’approcher,

Il ne fait pas de vent, et je vois se pencher

Les branches ; on dirait qu’il souffle une tempête. »

Chacun se mit à rire, et l’on trouvait fort bête