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Page:Le Destin tragique de Guy de Maupassant (extrait La Trahison de la comtesse de Rhune), 1927.djvu/39

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SUZANNE D’ÉGLOU, suppliante.

Oh ! reste !


LA COMTESSE, s’éloignant.

Envoyez-moi vos rêves étourdis.

La douleur est muette à mon âge, tandis

Qu’au vôtre on a toujours quelque folie à dire.

Jetez sur ma pensée un peu de votre rire ;

Et faites que je sente en mon cœur attristé

Descendre à votre choix un rayon de gaieté.


Elle va dans l’embrasure d’une fenêtre et regarde tantôt les jeunes gens, tantôt en dehors.


JACQUES DE VALDEROSE, à Suzanne d’Églou.

Le ciel me soit en aide. Et que Dieu vous bénisse,

Mademoiselle. II m’est en ce jour bien propice,

Et je lui veux ce soir rendre grâce à genoux

De ce qu’il m’est permis de rester près de vous,

C’est le plus grand ,bonheur où je puisse prétendre.


SUZANNE D’ÉGLOU

Monsieur, je ne suis point d’humeur à vous entendre ;

Gardez tous vos propos aimables ou joyeux.

J’ai l’amertume au cœur et des larmes aux yeux.