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Le Messager Évangélique.

le centre et la source de l’unité, et que Lui seul peut l’ê­tre en puissance comme en droit. Un centre d’unité en dehors de Dieu, quel qu’il soit, est pour autant une dénégation de sa Déité et de sa gloire, un centre indé­pendant d’influence et de puissance, et Dieu est le juste, véritable et seul centre de toute vraie unité. Tout ce qui ne dépend pas de ce centre est rébellion. Mais cette vérité si simple, et pour le chrétien si nécessaire, éclaire immédiatement notre chemin. La chute de l’homme est l’opposé de ceci. L’homme était une créa­ture subordonnée, et de plus « l’image de Celui qui devait venir ; » il voulut être indépendant, et il est, dans le péché et la rébellion, l’esclave d’un rebelle plus puissant que lui, soit dans la dispersion des volon­tés propres particulières, soit dans la concentration de ces volontés dans la domination de l’homme terrestre. — Il faut donc que nous fassions un pas de plus ; il faut que Dieu soit un centre de bénédiction, aussi bien que de puissance, lorsqu’il s’entoure d’armées ou de multi­tudes unies et moralement intelligentes. Nous savons qu’il punira les rebelles par une destruction éternelle de devant sa présence, les abandonnant au tourment sans espoir de leur haine et de leur égoïsme individuels et privés de centre ; mais il faut que Dieu lui-même soit un centre de bénédiction et de sainteté, car il est un Dieu saint, et il est amour. La sainteté en nous, en même temps qu’elle est par sa nature séparation d’avec le mal, consiste précisément à avoir Dieu, le Saint, qui aussi est amour, pour objet, pour centre et pour source de nos affections. Il nous rend participants de sa sainteté (car il est essentiellement séparé de tout le mal, qu’il connaît, comme Dieu, comme ce qui est le