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Séparation d’avec le mal.

contraire de ce qu’il est Lui-même) ; mais en nous, la sainteté doit consister en ce que nos affections, nos pensées et toute notre conduite aient leur centre en Lui, et dérivent de Lui, cette position étant maintenue dans une entière dépendance de Lui. Je parlerai tout à l’heure de l’établissement et de la puissance de cette unité dans le Fils et dans l’Esprit : mais j’insiste, ici, sur la grande et glorieuse vérité elle-même qui fait l’objet de ces pages. Le grand principe de l’unité est vrai même quant à la création. Elle fut formée dans l’unité, et Dieu en est le seul centre possible. Elle sera ramenée de nouveau à l’unité, ayant Christ, son centre, pour Chef, Lui, le Fils, par qui et pour qui toutes choses ont été créées (Col. I, 16). C’est la gloire de l’homme (et aussi sa misère en tant qu’homme déchu), d’être fait ainsi un centre, dans la position qui lui a été faite : « l’image de Celui qui doit venir[1] ; » mais, hélas ! la contrefaçon de celui-ci en un état de rébellion dans cette même position, une fois qu’il est tombé. Je ne sache pas (je ne veux pas affirmer davantage) que des anges aient jamais été fait le centre d’aucun système ; mais l’homme, oui bien. C’était sa gloire d’être le Seigneur et le centre de ce monde inférieur, ayant une Ève dépendante de lui pour compagne et pour aide. Il était l’image et la gloire de Dieu (1 Cor. XI, 7). Sa dépendance le faisait regarder en haut, et c’est en cela qu’est la vraie gloire et le bonheur pour tous, excepté Dieu. La dépendance regarde en haut, et est

  1. Éphés. I. Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté ; qui est de réunir en un toutes choses en Christ, en qui nous avons reçu un héritage.