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Page:Lumbroso - Souvenirs sur Maupassant, 1905.djvu/94

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J’arrive au dernier jour de la vie de famille. Je vais d’abord reproduire un passage de Madame H. Lecomte du Nouy[1] ; les détails qui le suivront, puisés à la meilleure source, et que je dois à l’aimable docteur des Maupassant, M. Balestre, rectifieront et compléteront la page intime de l’amie de Maupassant.

Madame Lecomte du Nouy et M. Henri Amic, l’auteur dramatique, causent d’Ibsen, des Revenants et du « dénouement génial » de ce drame sur l’hérédité. « On ne sait ce que fera la mère » dit Madame du Nouy. Ce n’est pas mon avis. Au baisser du rideau, nous comprenons bien qu’Antoine ayant perdu

    fragment a paru dans la Revue de Paris et dont Maupassant fit lire à Madame Lecomte du Nouy des chapitres qu’on ne retrouva pas.

    Quand on songe qu’il a suffi de dix années à Maupassant pour écrire plus de vingt volumes, sans compter des fragments de romans comme celui-ci ; quand on pense que le cerveau qui enfanta une œuvre comme l’Angélus, l’esprit qui conçut ces pages admirables sur le Christ, était à la veille de tomber pour ne plus se relever, on se sent frissonner d’épouvante. Hélas ! hélas ! cette grande injustice est faite pour aller augmenter ce que Maupassant (c’est M. Amic qui nous a conservé le mot) appelait : Le dossier de Dieu !

    Qu’on lise, sur l’Angélus, les pages 50-62 du livre de M. Amic et de Madame L. du Nouy. [A. L.]

  1. Dans le volume En regardant passer la vie... tout ce qui se réfère à Maupassant est de l’auteur d’Amitié amoureuse ; les pages sur George Sand, en revanche, sont de M. Henri Amic.