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PAYSAGES ET RÉFLEXIONS

honorer l’anniversaire du voyage que je n’avais pas fait. Car, depuis que le temps était redevenu froid autour des marronniers et des platanes du boulevard, dans l’air glacial qui les baignait, voici que, comme dans une coupe d’eau pure, s’étaient ouverts les narcisses, les jonquilles, les jacinthes et les anémones du Ponte-Vecchio.

Marcel Proust.
Le Figaro, 25 mars 1913.