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Page:Marcel Proust - Chroniques, éd. 1936.djvu/147

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LA CONFÉRENCE PARLEMENTAIRE
DE LA RUE SERPENTE
[1]

À Robert de Flers.

I

Avec, peut-être même avant la gloire de l’acteur, la gloire de l’homme politique est à la fois la plus retentissante et la plus directe, la plus prodigieusement enivrante qui soit. Il était donc tout naturel de voir les « gens du monde » désirer d’y participer et qu’après la comédie de société nous ayons le parlementarisme de salon — ou de conférence, où des jeunes gens avides — et exempts — d’honneurs ou au moins de fonctions publiques, se donneraient la joie de voter des lois, de constituer, de renverser des cabinets,

  1. Le Banquet croit intéressant de donner ces quelques renseignements sur cette assemblée où se trouvent sans doute quelques-uns de nos futurs gouvernants. Mais il reste entendu que les opinions exprimées dans un article n’engagent que le signataire. — N. D. L. R.