même ce sublime Voyage qui débute si bien, se soutiennent ensuite par de la rhétorique. Et comme tant d’autres grandes pièces, comme Andromaque je pense à vous, il tourne court, tombe presque à plat.
Le Voyage finit par
Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau.
et Andromaque par
Aux captifs, aux vaincus, à bien d’autres encor.
C’est peut-être voulu, ces fins si simples. Il semble
malgré tout qu’il y ait là quelque chose d’écourté,
un manque de souffle.
Et pourtant nul poète n’eut mieux le sens du renouvellement au milieu même d’une poésie. Parfois c’est un brusque changement de ton. Nous avons déjà cité la pièce satanique Harpagon qui veillait son père agonisant, finissant par
Le son de la trompette est si délicieux.
Un exemple plus frappant (et que M. Fauré a
admirablement traduit dans une de ses mélodies)
est le poème qui commence par
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres
et continue tout d’un coup, sans transition, dans
un autre ton, par ces vers qui même dans le livre,
sont tout naturellement chantés.
J’aime, de vos longs yeux, la lumière verdâtre.