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Page:Marcel Proust - Chroniques, éd. 1936.djvu/51

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LE SALON
DE LA COMTESSE D’HAUSSONVILLE

Depuis que, pour les besoins de la cause, un Renan « clérical » (plus ressemblant d’ailleurs que le Renan « anticlérical » du gouvernement) voit peu à peu se dessiner sa physionomie dans la presse d’opposition, les « citations » de Renan sont à l’ordre du jour. La charmante Réponse de la Statue de mon confrère M. Beaunier — morceau qui semble au premier abord de pur savoir, mais où la pensée du compilateur apparent a su, avec une grâce ingénieuse d’Ariane, tendre à travers le labyrinthe de l’œuvre de Renan le fil conducteur et subtil — ce morceau capital a fait école — et pas toujours digne du maître. Jamais on n’avait tant lu (ou tant feuilleté) les Souvenirs d’enfance et de jeunesse, les Drames, les Dialogues philosophiques, les Feuilles détachées. Et puisque c’est une phrase de Renan qui a coutume maintenant de couronner les « Premiers-Paris », on m’excusera de commencer par une phrase de Renan une « mondanité ». Des deux « Premier-Paris politique » et « Mondanité »,