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Page:Maupassant - Conte de la bécasse, 1906.djvu/269

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un fils

des bêtes, en me répétant : « C’est mon fils. »

Et je sens, parfois, d’intolérables envies de l’embrasser. Je n’ai même jamais touché sa main sordide.

L’académicien se tut. Et son compagnon, l’homme politique, murmura : « Oui, vraiment, nous devrions bien nous occuper un peu plus des enfants qui n’ont pas de père. »

Et un souffle de vent traversant le grand arbre jaune secoua ses grappes, enveloppa d’une nuée odorante et fine les deux vieillards qui la respirèrent à longs traits.

Et le sénateur ajouta : « C’est bon vraiment d’avoir vingt-cinq ans, et même de faire des enfants comme ça. »