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Page:Maupassant - Fort comme la mort, Ollendorff, 1903.djvu/135

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IV

On eût dit que toutes les voitures de Paris faisaient, ce jour-là un pèlerinage au Palais de l’Industrie. Dès neuf heures du matin, elles arrivaient par toutes les
rues, par les avenues et les ponts, vers cette halle aux beaux-Arts où le Tout-Paris artiste invitait le Tout-Paris mondain à assister au vernissage simulé de trois mille quatre cents tableaux.

Une queue de foule se pressait aux portes, et, dédaigneuse de la sculpture, montait tout de suite aux galeries de peinture. Déjà, en gravissant les marches, on levait les yeux vers les toiles exposées sur les murs, de l’escalier où l’on accroche la catégorie spéciale des peintres de vestibule qui ont envoyé soit des œuvres de proportions inusitées, soit des œuvres qu’on