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Page:Maupassant - Fort comme la mort, Ollendorff, 1903.djvu/164

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fort comme la mort

fritures, de sauces, de mangeailles chaudes, flottaient dans les imperceptibles brises que se renvoyaient les marronniers, et quand une femme passait, cherchant sa place réservée, suivie d’un homme en habit noir, elle semait sur sa route le parfum capiteux et frais de ses robes et de son corps.

Guilleroy, radieux, murmura :

— Oh ! j’aime mieux être ici que là-bas.

— Et moi, répondit Bertin, j’aimerais mieux être là-bas qu’ici.

— Allons donc !

— Parbleu ! Je trouve Paris infect, cet été.

— Eh ! mon cher, c’est toujours Paris.

Le député semblait être dans un jour de contentement, dans un de ces rares jours d’effervescence égrillarde où les hommes graves font des bêtises. Il regardait deux cocottes dînant à une table voisine avec