Aller au contenu

Page:Maupassant - Fort comme la mort, Ollendorff, 1903.djvu/306

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
292
fort comme la mort

— Adieu.

Il lui baisait les mains, coup sur coup, puis il lui baisa les tempes, puis le coin des lèvres. Il avait maintenant les yeux secs, l’air résolu. Au moment de sortir, il la saisit, l’enveloppa tout entière dans ses bras et, appuyant la bouche sur son front, il semblait boire, aspirer en elle tout l’amour qu’elle avait pour lui.

Et il s’en alla très vite, sans se retourner.

Quand elle fut seule, elle se laissa tomber sur un siège et sanglota. Elle serait restée ainsi jusqu’à la nuit, si Annette, soudain, n’était venue la chercher. La com-