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Page:Maupassant - Pierre et Jean, Ollendorff, 1888.djvu/318

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Lorsqu’ils furent revenus à terre, Beausire les quitta tout de suite pour aller déjeuner chez un ami. Alors Jean partit en avant avec Mme Rosémilly, et Roland dit à sa femme :

— Il a une belle tournure, tout de même, notre Jean.

— Oui, répondit la mère.

Et comme elle avait l’âme trop troublée pour songer à ce qu’elle disait, elle ajouta :

— Je suis bien heureuse qu’il épouse Mme Rosémilly.

Le bonhomme fut stupéfait :

— Ah bah ! Comment ? Il va épouser Mme Rosémilly ?

— Mais oui. Nous comptions te demander ton avis aujourd’hui même.

— Tiens ! tiens ! Y a-t-il longtemps qu’il est question de cette affaire-là ?

— Oh ! non. Depuis quelques jours seulement. Jean voulait être sûr d’être agréé par elle avant de te consulter.

Roland se frottait les mains :