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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IX, 1788.djvu/32

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de coquetières d’or, dont on ne se sert pas ; on y voit des chandeliers d’or, &c.

Ce qui est conservé soigneusement, & ce que l’on montre aux curieux, c’est la canne de Louis XIV. Elle est modeste, car la béquille est de porcelaine. Quand on touche cette canne, on se rappelle la main puissante qui pesoit sur elle, & qui a bâti le magnifique château où l’on se promène ; mais les vicissitudes du règne de ce monarque s’offrent aussi à la mémoire, & cette grandeur passée a coûté à la France bien du sang & des larmes.

Les poëtes disent qu’on placera un jour la canne de Voltaire, dont M. Clos est propriétaire jaloux, à côté de celle de Louis XIV ; c’est une mystification dont on a usé envers leur crédulité.

On sort de ces petits appartemens avec la réflexion, que si le monarque représente ailleurs, il est là dans ses foyers domestiques, & qu’il fait plus de cas sans doute de ces heures de loisir, & de sa paisible solitude, que de sa vie publique & solemnelle.