Aller au contenu

Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

JULES JANIN

Tout ce qu’il y a au monde de gai, de vif, de riant, de brillant, d’alerte, de jeune, d’inconscient, de spirituel, s’éveille à ce nom. Le facile talent et l’heureuse existence ! Voyez Jules Janin arriver à Paris vers les dernières années de la Restauration, confiant, hardi, les cheveux joliment bouclés. Il s’annonce tout d’abord, comme Figaro, par un bruissement de guitare et par un frémissement de tous les grelots cousus à sa veste. Sur-le-champ il pose un genou en terre et se met à écrire sur l’autre. Le voilà parti, il ne s’arrêtera plus.

Et toujours il a écrit sur son genou, fredonnant, insouciant, aussi à l’aise dans les journaux que Figaro sur la place publique.