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Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/257

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LASSAILLY

et noble, — qui défraie toute la littérature d’après Juillet.

Trialph et le vieillard se sont compris dans un seul regard : ils se battront à la pointe du jour.

En attendant, Trialph va diner avec des républicains qui conspirent.

Il sable le Champagne.

Il fume des feuilles sèches d’opium.

Les républicains émettent divers procédés pour se défaire du roi Louis-Philippe.

— Je m’offre, s’écrie l’un d’eux, à le piquer avec une aiguille aiguisée d’acide prussique, en lui donnant une poignée de main, comme il en prodigue aux vils séides qui se foulent au devant de son cheval

— Quand agiras-tu ?

— Je voudrais bien ne plus souffrir du pied : jamais je ne parviendrais à m’échapper…

Interrogé à son tour, Trialph convient qu’il n’est qu’un détestable farceur dont ils n’ont pas besoin.

Fi du Trialph !

Trialph laisse-là cette mauvaise compagnie.

Il entre au Théâtre-Français.

Il se promène dans le foyer, où sont réunis