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Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/287

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ÉDOUARD OURLIAC

parce qu’il a dénigré le Tasse et Molière : c’est en romans surtout que

Le secret est d’abord de plaire et de toucher ;
Inventez des ressorts qui puissent m’attacher. »

Édouard Ourliac indiquait franchement ainsi son point de départ. Je sais bien que l’exécution ne répondit pas d’abord à la promesse ; mais n’importe, il y a un acte de bonne volonté dont il faut lui tenir compte, en considérant qu’il n’avait pas vingt ans lorsqu’il écrivait ces deux ouvrages, aujourd’hui complètement oubliés, et dont il était le premier à rougir plus tard[1].

Sa jeunesse fut gaie, où du moins elle revêtit toutes les apparences de la gaieté.

On cite de lui vingt traits. C’est Édouard Ourliac qui, après les trois journées de juillet 1830, avait imaginé de se rendre sous les fenêtres du palais des Tuileries, un drapeau

  1. L’Archevêque et la Protestante et Jeanne la Noire parurent chez Lachapelle, un éditeur étrange, qui payait ses romanciers (quand il les payait) par les plus extravagants moyens, avec des sacs de sable ou des charrettes de pavés, par exemple. Lorsqu’on l’avait bien pressé, il finissait par vous indiquer un acheteur, lequel ne manquait jamais d’habiter impossibles banlieues.