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Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/286

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LES RESSUSCITÉS

d’hôtellerie. Dans Jeanne la Noire surtout, Ourliac avoue nettement ses préférences ; elles ne portent ni sur Shakespeare ni sur Dante, non plus que sur lord Byron, par qui cependant les esprits étaient fort remués ; ses auteurs préférés, et il en parle le front haut, c’est Le Sage, c’est Walter Scott, c’est madame Cottin elle-même, « qui, dit-il, avec une seule passion du cœur, développée et admirablement décrite, a fait des chefs-d’œuvre. » Il dévoile naïvement ses sympathies pour les épisodes de la Nonne sanglante dans le Moine de Lewis, du Curieux impertinent dans Cervantes, de la Lodoïska de Louvet de Couvray, et surtout, — surtout ! — les admirables histoires de don Raphaël et de Scipion dans Gil Blas. Nous retrouverons fréquemment cette admiration pour Le Sage. Mais ce qu’il y a de plus caractéristique dans cette sorte de déclaration de principes, par laquelle il termine le troisième volume de Jeanne la Noire, c’est l’hommage qu’il rend à Boileau, à ce même Boileau que l’école nouvelle avait transformé en bouc émissaire : « Nous sommes heureux, dit-il, de pouvoir conclure par une classique citation du judicieux Boileau, qu’il ne faut point trop haïr