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Page:Nerval - Élégies nationales et Satires politiques, 1827.djvu/44

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C’est en vain qu’il menace et qu’il résiste encore,
Sa grandeur a passé comme un vain météore,
Comme un son qui dans l’air a long-temps éclaté ;
Peut-être que ce bruit, de la puissance humaine,
Avait frappé l’écho d’une rive lointaine….
Mais les vents ont tout emporté !

Il est temps ! il est temps ! jetez des cris d’ivresse,
Rois, qui rampiez à ses genoux ;
Vengez-vous de votre bassesse
En le rabaissant jusqu’à vous !
Il s’est livré lui-même à la fureur commune,
Osez le déchirer… car il est sans appui ;
Et les lâches flatteurs qui grandirent sous lui,
L’ont renié dans l’infortune !

IV.

Napoléon frémit, mais n’est point abattu…
Car, qui peut imposer de borne à l’espérance ?
Il croit à sa fortune, il croit à la vengeance,
Et de mille pensers son cœur est combattu :
Il semble cependant qu’une plus vive flamme