de sa rage, la laissa se retirer sans proférer un mot.
Lorsque Mme Élisabeth eut disparu, la mariée appela ses femmes qui l’attendaient pour l’aider à sa toilette de nuit.
— Il est venu quelqu’un ici voir ma tante ? interrogea-t-elle d’un ton sourd.
— Oui, madame, répondit Jeanne, l’une de ses caméristes, une personne très voilée qui lui a parlé longtemps.
— Et cette personne ?
— S’est retirée emportant un petit coffret. Je pense que Mme la chanoinesse a fait une dernière aumône avant de partir pour son couvent.
— Ah ! très bien, une dernière aumône.
À ce moment le bruit d’une voiture fit trembler légèrement les vitres de la bibliothèque.
— Votre tante a commandé le coupé, dit Jeanne en baissant la tête pour ne pas laisser voir son émotion.
Raoule passa dans le cabinet de toilette, et, la repoussant :
— Je ne veux personne, allez-vous-en et faites dire au marquis de Sauvarès, mon