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Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol1.djvu/204

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père, une immense richesse, des vêtements précieux, des vaches, des chars et des voitures, des serviteurs et des servantes, les plus magnifiques ornements et des maisons regorgeantes de toutes choses.

Aussitôt que fut expiré le treizième soleil et terminée la cérémonie, qui est immédiate à la fin de ce jour, tous les ministres s’étant rassemblés adressèrent ce langage à Bharata : « Ce monarque, qui était notre seigneur et notre gourou, s’en est allé dans le ciel, après qu’il eut exilé Râma, son bien-aimé fils, et Lakshmana même. Fils de roi, monte sur le trône, où le droit t’appelle ; règne aujourd’hui sur nous avant que ce royaume ne tombe, faute de maître, dans une triste infortune. »

À ces mots, ayant touché les choses du sacre en signe de bon augure, Bharata dit alors aux ministres du feu roi : « Le trône dans ma famille a toujours, depuis Manou, légitimement appartenu à l’aîné des frères : il ne sied donc point à vos excellences de me parler ce langage, comme des gens de qui la raison est troublée. Râma ; celui des hommes qui sait le mieux à quels devoirs sont obligés les rois ; Râma aux yeux de lotus mérite, et comme l’aîné de ses frères et par ses belles qualités, d’être ici le monarque. Vous ne devez pas en choisir un autre ; c’est lui-même qui sera notre souverain. Que l’on rassemble aujourd’hui promptement une grande armée, distribuée en ses quatre corps : j’irai chercher avec elle et ramener des bois mon frère, ce rejeton vertueux de Raghou. Que nos ouvriers me fassent des routes unies dans les chemins raboteux ; et que des hommes experts dans la connaissance des routes, des lieux et des temps marchent devant moi ! »

Il dit : alors tous les ministres du feu roi, le poil hé-