Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 4.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
107
HOMMES D’ÉTAT DE LA FRANCE.

mauvaise disposition que le temps n’a pas affaiblie, car de ce fumier sont nés les doctrinaires. C’est là le legs que M. Villèle a fait à la France. Son souffle agite encore la surface du pays ; à son école se sont formés tous ces petits hommes d’état qui jouent aujourd’hui, comme lui, avec les pensées les plus saintes, et prennent le langage de la liberté comme il a pris le langage monarchique, pour arriver, non pas à des résultats énergiques, car ils n’osent pas plus rêver le despotisme que M. Villèle n’osait y songer, mais pour gagner, ainsi que lui, le lendemain, pour jouir et pour vivre. École funeste qui ramènera le pays en peu d’années au point où M. Villèle l’avait laissé, et qui essaie vainement, à force de ruses et d’intrigues, d’endormir et de détourner de leur voie les sentimens les plus généreux et les plus nobles qui aient jamais animé un peuple.


(West-End-Review)