Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 4.djvu/183

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
179
FÊTES DE LA JURA.

et qui, alléguant pour excuse son grand âge et la faiblesse de sa santé, n’avait point voulu imposer à sa conscience la responsabilité de tant de sermens, et se charger d’un dépôt si lourd à la fois, — et si fragile.

Du côté de l’évangile, en face du dais de leurs majestés, étaient les fauteuils de S. E. le cardinal archevêque de Séville, du nonce de sa sainteté, et de M. le comte de Rayneval, l’ambassadeur de France.

Après eux, derrière le banc des prélats, un autre banc était occupé par les ministres du conseil et de la camara, les témoins et assistans (asistentes) ; et debout, à leur droite, se tenaient le secrétaire de la camara, les escribanos mayores du royaume, et les majordomes de semaine.

Dans le corps de l’église, au-dessous de l’estrade, du côté de l’épître, il y avait le banc des grands d’Espagne, en arrière duquel s’étaient rangés les gentilshommes de bouche ; — à quelque distance, celui des titulos ; et, du côté de l’évangile, le banc auquel les prélats devaient descendre après la messe ; puis, à quelque distance également, les bancs des députés-procureurs aux cortès ; et, à l’extrémité de leur double file, un banc en travers, vis-à-vis de l’autel, pour les députés de Tolède.

À la droite du roi se tenaient, debout, le comte d’Oropesa, ayant à la main l’estoc royal (el estoque real), le symbole de la justice ; puis, le marquis de San-Martin, majordome mayor du palais ; derrière leurs majestés, le capitaine des gardes, la camerera mayor et les dames de la reine ; — derrière la jeune princesse, la marquise de Santa-Cruz, sa gouvernante, et sa nourrice, dont la fraîcheur et la beauté ressortaient davantage sous le simple et pittoresque costume des montagnardes de Santander.

De chacun des côtés de la balustrade, au haut de l’escalier, il y avait deux rois d’armes, et au bas deux massiers.

À l’extrémité des bancs, et derrière celui des députés de Tolède, étaient quatre portiers de la camara et deux alcades de casa y corte.

Lorsque leurs majestés, qui s’étaient agenouillées à leur prie-dieu, se furent relevées et assises, la messe pontificale du Saint-Esprit commença, et fut célébrée par le patriarche des Indes,