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Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 4.djvu/184

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REVUE DES DEUX MONDES.

qui, l’ayant achevée, entonna le Veni, Creator, que chanta à grand orchestre la musique de la chapelle du roi.

Pendant cet hymne, toute l’assemblée se tint à genoux.

Dès qu’il fut terminé, le patriarche des Indes, s’étant revêtu du pluvial, vint s’asseoir sur un fauteuil qu’on avait placé pour lui, le dossier appuyé contre le maître-autel.

L’archevêque de Séville s’approcha alors, et posa un missel avec un crucifix sur une table qui était à la droite du patriarche, couverte d’un riche tapis, et aux pieds de laquelle il y avait un coussin de velours rouge.

Les prélats, à un signal que leur donna le maître des cérémonies, descendirent de l’estrade et allèrent occuper le banc qui leur était réservé en avant de celui des députés-procureurs, dans le corps de l’église.

Tout étant ainsi disposé, le roi d’armes le plus ancien prononça à haute voix ces paroles :

« Écoutez ! écoutez ! écoutez la formule du serment et de l’hommage que les sérénissimes infans, les prélats, les grands, les titulos et les procureurs des villes, qui sont ici présens, vont prêter à la sérénissime princesse des Asturies, comme fille aînée et héritière du roi catholique, de Ferdinand vii, notre souverain seigneur et maître, et de la reine, notre souveraine, dona Maria-Christina ! »

Après cette proposition du roi d’armes, le camarista de Caslille le plus ancien s’avança vis-à-vis de leurs majestés et de leurs altesses royales, ayant à sa droite le secrétaire de la camara et les escribanos mayores, et lut l’écriture suivante, la escritura de juramento :

« Vous qui êtes ici présens, vous serez témoins comme quoi, devant le roi catholique don Ferdinand vii, notre souverain seigneur et maître, et la reine dona Maria Christina, notre souveraine, — les sérénissimes infans, et les prélats, et les grands, et les titulos, et les procureurs des villes et des royaumes réunis en cortès par ordre de sa majesté, au nom de ces royaumes, tous ensemble, et d’une volonté libre, spontanée et unanime, et chacun pour soi et ses descendans, et lesdits procureurs pour eux et leurs constituans et en vertu des pouvoirs qui leur ont été donnés, déclarent qu’ils re-