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DANS LES PRISONS DE SÉOUL.

commandements de Dieu, etc. Lorsque je suis parti, il était encore dans ce cachot.

De temps en temps, nous voyions passer sous nos yeux des cadavres de voleurs, morts de faim, de misère ou de maladie.

Quand un voleur est malade, on se garde bien de lui procurer des remèdes ou quelque adoucissement. Sa maladie ne lui donne aucun privilège, et ne le met pas à l’abri des coups. On le laisse s’éteindre, sans même lui ôter ses entraves, opération qui ne se fait que lorsque le prisonnier a rendu le dernier soupir. Alors quatre voleurs, présidés par un gardien, le prennent par les pieds et par les mains, et vont le mettre dans la chambre des morts. La nuit, des employés inférieurs viennent chercher le cadavre, le cachent dans un paillasson et vont le jeter hors des murs de la ville ; c’est fini.