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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/137

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VII. — Vers la liberté.

LE 31 mai, lendemain de l’Ascension, nous apprîmes que les deux préfets de police devaient venir le lendemain établir leur tribunal dans l’appartement des satellites, antichambre de la prison. Évidemment il allait y avoir du nouveau, et bien certainement c’était de nous. qu’on devait s’occuper ; mais de quoi s’agissait- il ? Impossible de le savoir. En tous cas, c’était une bonne nouvelle : que pouvait-il nous arriver de plus pénible que ce séjour prolongé dans notre cachot ?

Le lendemain, en effet, 1er jour de juin, un grand mouvement se fit en dehors de la prison. Un prisonnier de nos amis vient nous dire en secret que c’est de moi qu’il s’agit, que je dois comparaître encore devant les deux juges, venus exprès pour m’interroger.

Quelques instants après, un satellite bien habillé se présente et m’invite à le suivre ; nous traversons la cour ; la porte de la prison s’ouvre, et je me trouve entre deux haies de satellites, ayant devant moi les deux mêmes juges que vous connaissez par la description que j’en ai faite