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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/140

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MA CAPTIVITÉ

mang-i voulait dire Jean en chinois ; cette explication parut leur faire plaisir.

— Ni (Jean) Yak-mang-i est un chrétien, ne le connais-tu point ?

— Non, je ne sais ni d’où est ce personnage, ni qui il est.

Puis il me demanda :

— Que veut dire Paik-na-ri ? le connais-tu ?

— Non, je ne le connais pas, je ne sais même pas si c’est un nom d’homme ou de lieu.

On resta longtemps pour déchiffrer ce nom ; je ne puis rapporter toutes les questions absurdes qu’ils me firent pour avoir un éclaircissement auquel, paraît-il, ils attachaient une grande importance. Bientôt tout tourna au comique :

— Comment se prononce ce nom dans ta langue ?

— Il m’est impossible de vous donner la prononciation d’un nom que je ne connais pas. Mais enfin, en français, comment prononcerais-tu Paik-na-ri ?

Ennuyé, je répondis :

— Eh bien, je le prononcerais Paik-na-ri.

— Non, ce n’est pas cela.

J’avais beau dire que nous n’arriverions jamais de cette manière à une solution, ils s’obstinaient quand même.