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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/141

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DANS LES PRISONS DE SÉOUL.

Un chef des satellites s’approcha et me dit en souriant :

— Toi, tu t’appelles Pok-Myeng-i en coréen.

— Oui.

— Pok veut dire Hpe-ris-se.

— Oui, Félix.

— Myeng-i veut dire ke-lai-ra.

— Oui, Clair.

— Eh bien ! dis-nous de la même manière ce que veut dire Paik-na-ri.

— Faites-moi voir, dis-je, les caractères.

— Ce n’est pas nécessaire ; comment traduis-tu Paik en ta langue ?

— Mais de quel Paik voulez-vous parler ? En effet, en coréen, l’un signifie blanc, l’autre cent.

— Eh bien, écris ce son en coréen.

On me passa un pinceau, et j’écrivis seng pour cent.

— Et na, comment le prononces-tu en français ?

— Na est un pronom qui signifie moi.

— Écris cela.

J’écrivis en coréen moa pour moi. Le chef était triomphant il trouvait que tout allait bien, il était assuré du succès.

Pour moi, je m’efforçais de me prêter de bonne