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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/164

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MA CAPTIVITÉ

qu’on s’en est servi. Chacun vient à son tour à ce bassin, un sceau est placé à côté, puis, sur le bord, une petite tasse pleine de sel pour se nettoyer la bouche et les dents, ce que les Coréens ne manquent pas de faire chaque matin.

On me servit un déjeuner assez copieux, et pour ne plus y revenir, je dirai que, sous ce rapport, j’ai été bien traité, ayant partout abondamment de quoi me nourrir. Le menu se composait ordinairement d’une tasse de riz accompagnée d’un bouillon, puis de plusieurs petits plats composés d’œufs, de viande de bœuf, de porc ; des herbes, des choux ou des navets ; des confitures de piment et d’autres préparations que je ne connaissais pas, mais qu’on trouve toujours en abondance et bien accommodées dans les mandarinats.

Je fus émerveillé ce jour-là par la vue de deux statues gigantesques. Ce sont deux rochers qui s’élancent perpendiculairement sur le flanc d’une montagne.

On les appelle les géants Hpa-tjyou-ryek, ce qui veut dire les Fô en pierre du district de Hpa-tjyou. Elles remontent au temps de la dynastie des Kaoli ou Kori, d’où est venu le nom de Corée, que porte toujours en Europe la presqu’île de ce nom.