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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/163

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DANS LES PRISONS DE SÉOUL.

côté, c’est la grand’route que la nature seule se charge d’entretenir, comme à peu près toutes les routes de ce pays.

Vers le milieu du jour nous arrivons à Ko-yang, petite ville distante de 40 lis ou 4 lieues de la capitale ; le mandarin vient me voir et bientôt toute la population de la ville a envahi le mandarinat.

Dans l’après-midi, nous faisons encore 4 lis et nous nous arrêtons à Hpa-tjyou pour y passer la nuit.

Je n’ai pas l’intention de vous conduire ainsi de station en station, ce serait un voyage trop monotone ; je me contente de noter les principaux incidents du voyage, me réservant de compléter vos notions géographiques, par la liste des villes que nous dûmes visiter et qui servent d’étapes pour les voyageurs du gouvernement.

En arrivant à Hpa-tjyou, nous trouvâmes les prétoriens qui s’exerçaient au tir de l’arc. Tous vinrent me voir, ils avaient tant de choses à dire et à demander, que nous ne pûmes nous coucher que très tard. Le lendemain pour me laver on me servit de l’eau dans un bloc de granit, creusé en forme de vase, ayant à la partie inférieure un orifice pour laisser échapper l’eau, après