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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/162

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MA CAPTIVITÉ

où nous fîmes une halte. Je pus sortir un instant pour examiner le personnel de notre caravane. Un petit mandarin à cheval nous avait rejoints, on me dit qu’il devait m’accompagner jusqu’à la frontière. Deux satellites devaient venir jusqu’à la première station et devaient être remplacés ainsi successivement dans chaque station ; les chevaux et les conducteurs devaient être remplacés eux aussi. Les quatre porteurs s’engagèrent à aller jusqu’à la frontière. Après nous être reposés un instant, je remontai en chaise et nous continuâmes notre route. J’étais assez mal à l’aise dans ce petit véhicule qui ne ressemble pas mal à une civière. Du moins je pouvais me recueillir tout à mon aise, j’en avais bien besoin ; je pouvais aussi respirer l’air salubre de la campagne et purger mes poumons de tous les miasmes malfaisants et infects que j’avais dû respirer pendant cinq mois.

Les environs de la capitale sont d’un aspect charmant ; des collines légèrement ondulées ; puis dans le fond de hautes montagnes parmi lesquelles le Sam-kak-san, partout des champs, partout de la verdure, puis des bois, des forêts, de grands arbres que l’on conserve avec soin.

Nous entrons dans un défilé entre des rochers couverts d’arbres qui s’élèvent à pic de chaque