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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/20

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Mgr RIDEL.

t-il, dans une lettre où il rapporte le fait, puisque tous les deux nous portions sur nos poitrines nos croix, en attendant qu’il plût à Dieu de la mettre sur nos épaules. »

De Hong-kong les missionnaires partirent pour Shang-haï, de Shang-haï pour Tché-fou, puis ils mirent à la voile pour la Corée.

Ils étaient quatre : les PP. Ridel, Calais, Joanno et Landre. L’île de Mérinto, près des côtes de la Corée, était le lieu du rendez-vous ; l’heure, les signaux, tout était déjà fixé.

Le 11 mars 1861, ils quittaient Tché-fou sur une barque chinoise : « Notre barque a huit mètres de long sur deux de large, écrit le P. Ridel. Le dessous est plat et le pont sans rebord ; la moindre vague peut y pénétrer. Ce voyage ne serait pas sans péril, si saint Joseph n’était à notre gouvernail. Nos cabines sont à l’arrière ; on y descend par une ouverture qui ressemble beaucoup à une cheminée ; c’est un exercice de gymnastique dont on s’acquitte assez bien avec un peu d’habitude. Pour communiquer entre nous, nous rampons, car il est impossible de nous tenir à genoux. C’est couchés sur nos lits que nous accomplissons nos devoirs de piété et que nous prenons nos repas. »

Le 21 mars, ils arrivaient en face de Mérinto ;