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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/38

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Mgr RIDEL.

Une expédition eut lieu en effet. Le 10 septembre, la corvette le Primauguet, l’aviso le Déroulède et la canonnière le Tardif quittèrent la Chine pour aller reconnaître la route de Séoul. Le P. Ridel faisait partie de cette expédition, trois de ses chrétiens devaient servir de pilotes. La route reconnue et les sondages exécutés, la flottille regagna les côtes de la Chine. Le 11 octobre l’escadre quitta le port de Tche-fou et se dirigea vers la Corée. Elle était composée de la frégate la Guerrière, des corvettes à hélice le Laplace et le Primauguet, des avisos le Déroulède et le Kien-Chan, des canonnières le Tardif et le Lebrethon.

Les troupes françaises s’emparèrent d’abord de la ville de Kang-hoa, où elles trouvèrent des armes en très grand nombre : arcs, flèches, sabres et environ quatre-vingts canons ; quelques officiers parlaient de marcher sur Séoul. C’était l’avis du P. Ridel et des chrétiens qui servaient de pilotes. L’amiral Roze en jugea autrement. Il écrivit une lettre au gouvernement coréen, dans laquelle il déclarait « qu’il était venu au nom de Napoléon, souverain du grand empire de France, que Sa Majesté, dont la sollicitude s’étendait sur tous ses sujets en quelques lieux qu’ils fussent, voulait qu’ils fussent partout en sûreté et traités