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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/50

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Mgr RIDEL.

moins de dix ans, durant lesquels, aux résultats de la veille venaient patiemment s’ajouter ceux du lendemain.

C’est le fruit non d’un travail isolé mais d’une active et attentive collaboration, où les découvertes particulières ne furent enregistrées qu’après avoir subi l’épreuve du contrôle commun et d’une critique sévère.

Une telle publication démontre, une fois de plus, que les missionnaires ne se désintéressent nullement de ce qui touche au progrès bien compris, et savent même, sur le sol le moins hospitalier et au milieu des difficultés de tout genre, consacrer une part de leur temps à doter la science de trésors ignorés.

Les deux ouvrages étaient faits en coréen et en français. Les missionnaires protestants en Chine offrirent à Mgr Ridel de les faire traduire en anglais, de payer tous les frais d’impression et de lui donner pour sa mission une large rémunération de son travail. Les Allemands lui firent des offres encore plus séduisantes.

— Non ! jamais, répondit-il, je ne consentirai à vendre aux autres le travail de quinze années de ma vie. Je suis Français et je veux que les Coréens apprennent la langue de la France et non pas celle des nations étrangères.