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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/55

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MA CAPTIVITÉ
DANS LES PRISONS DE SÉOUL.

I. — Mon arrestation[1].


J Étais rentré depuis quelques mois en Corée, tout y était calme et tranquille. Vivant dans l’ombre, nous faisions, mes confrères et moi, notre œuvre en silence. Tous ces messieurs parcouraient le pays, visitant les chrétiens qui s’empressaient en grand nombre de venir trouver les Pères pour participer au bienfait des sacrements. Je venais d’établir un collège où nous avions déjà quelques élèves ; le 26 janvier, j’avais conclu le marché pour une maison où je me proposais d’établir une imprimerie ; le chrétien qui devait en être chargé s’y fixa aussitôt, et dans quelques jours tout allait fonctionner. J’avais plusieurs fois administré les sacrements à quelques chrétiens de la capitale, et j’attendais que les fêtes du premier de l’an coréen fussent passées, pour faire une administration en règle, et

  1. Le manuscrit ne portait pas de divisions ni de sous-titres ; nous avons cru devoir en mettre dans l’intérêt du lecteur.