retraite ; de plus, je dénoncerais bien inutilement des personnes innocentes, et je leur causerais un vrai dommage ; ce que je ne puis et ne veux pas faire.
— Que désires-tu qu’on fasse de toi ?
— Je ne sais ce que le gouvernement décidera ; mais puisque vous me faites cette question, je désire que le gouvernement me permette de rester en Corée, de m’établir à la capitale et de prêcher la doctrine. Vous en connaissez assez pour savoir qu’elle n’est pas mauvaise, qu’elle enseigne à faire le bien. Ceux qui la pratiquent, sont des gens paisibles, honnêtes, de bons citoyens, le gouvernement ne pourrait donc qu’avoir avantage à nous accorder cette permission.
— Et si on te renvoyait ?
— Je ne demande pas à partir, au contraire, et si on me le permet, je resterai dans le pays jusqu’à la mort ; je me chargerai encore de recueillir, de nourrir et d’élever les orphelins et les enfants abandonnés qui sont si nombreux.
— Où prendras-tu de l’argent ?
— Les enfants de France m’en donneraient.
— Ils sont donc bien riches ?
— Pas très riches ; mais ils sont généreux, charitables et aiment les enfants de Corée…