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DANS LES PRISONS DE SÉOUL.

du palais venus en curieux, et des employés du gouvernement. Nous marchons entre deux haies formées par les employés subalternes de la préfecture de police ; il y en a une trentaine à droite, autant à gauche, ils ont des pantalons blancs, des vestes noires ou bleu foncé plus ou moins propres, et sont tous armés d’énormes bâtons rouges, de la grosseur d’un bras et longs de huit pieds, ce sont les bourreaux.

On me fait arrêter sur une espèce de paillasson, qu’on avait jeté au milieu de la cour. En avant et de chaque côté, se trouvent les chefs des satellites, je reconnais ceux du tribunal de droite qui se trouvent à ma gauche ; les scribes étaient à leur place au milieu des satellites, et se disposaient à écrire. Au fond et vis-à-vis de l’endroit où j’étais arrêté, à dix pas de moi, se trouvait la chambre où les deux juges de droite et de gauche étaient assis sur des nattes à fleurs ; deux coussins en soie leur servaient d’appuis. Ils étaient en grand uniforme, des bonnets ou mitres en crin avec des volants pendant de chaque côté, de grands habits de soie bleue retenus par une ceinture richement ornée d’écailles de tortue ou de pierres précieuses.

Celui de droite s’appelle Him, je l’avais déjà vu ; il a une figure ronde, réjouie et paraît avoir