— Quand je suis venu en Corée, c’était pour y vivre et y mourir, j’avais l’intention d’y rester jusqu’à la mort. Quand bien même je retournerais dans mon pays, je n’y aurais aucun emploi.
— On m’a fait voir ton passeport, d’où l’as-tu obtenu ?
— Je l’ai obtenu de la cour de Pékin qui en donne à tous les Pères, afin qu’ils puissent circuler sans être inquiétés ni arrêtés.
— Quel est le cachet qui est dessus ?
— Je pense que c’est le cachet du gouvernement chinois.
— Est-ce le cachet du tribunal des Rites ou d’un autre ?
— Je ne puis répondre ne le connaissant pas.
— Est-ce toi qui l’as demandé au gouvernement chinois ?
— Non, c’est le ministre de France résidant à Pékin qui l’a demandé pour moi.
— Comment s’appelle ce ministre ?
— Il s’appelle Louis de Geofroy.
— Comment dis-tu ?
— Louis de Geofroy.
Alors tous les assistants, prêtant l’oreille, essaient de répéter, et j’entendis les plus habiles qui disaient, en pinçant les lèvres, avec forces grimaces : « Uni-te So-poa. » Je répétai encore