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Page:Ridel - Ma captivité dans les prisons de Séoul, 1901.pdf/99

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DANS LES PRISONS DE SÉOUL.

— Chaque homme après sa mort va devant Dieu et subit un jugement sur le bien ou le mal qu’il a fait pendant la vie ; les bons vont au ciel, les méchants vont en enfer.

— Mais toi, où iras-tu ?

— Personne ne peut répondre de soi.

— J’espère, avec la miséricorde de Dieu, obtenir le ciel.

— Ne crains-tu pas de mourir ?

— Tout homme craint la mort.

— Mais actuellement, si l’on te mettait à mort, n’aurais-tu pas peur ?

— Je n’ai peur que d’une chose, c’est du péché ; si actuellement, ici, vous me mettez à mort, pour la cause de Dieu, je n’ai nullement peur.

— Et alors, où iras-tu ?

— Au ciel, en présence de Dieu.

— Combien de temps ?

— Toute l’éternité.

— Mais enfin, que penses-tu, où espères-tu

— Mais les corps vont en terre ?

— Oui, les corps vont en terre où ils pourrissent ; mais l’âme ne meurt pas, et de plus, un jour les corps ressusciteront tous, et iront, unis à l’âme, dans le lieu où celle-ci était avant la résurrection, et cela pour toujours.